Brovès : Village fantôme
Le département du Var est doté de plusieurs richesses. En occultant son coté touristique, dont je laisse à d’autres le soin d’en parler, et en se penchant sur le coté historique nombre de choses sont à raconter.
Depuis le début du XXe siècle la vie sociale et économique y a considérablement évolué. En effet l’industrialisation accompagnée de l’exode rural a profondément modifié l’image de ce département fondé essentiellement sur l’agriculture et les ressources naturelles telles que la pêche, la sylviculture ou l’élevage.L’histoire du département est étroitement liée à sa population qui vivait pour l’essentiel dans des hameaux et villages. C’est l’histoire de ces habitats collectifs qui nous intéresse ici. Sans vouloir faire un inventaire exhaustif de toutes ces entités vivantes, l’étude de cet ouvrage portera sur la mémoire d’un village en particulier : Brovès.
L’étymologie du terme est ancienne et obscure. Ses origines remonteraient au début du XIe siècle, il proviendrait de broga qui signifierait « champ » ou « limite » . A partir de ces informations de nombreuses interprétations sont possibles. En tout cas de vastes champs entourent le village. Quant à la seconde hypothèse elle se rapporte probablement à la disposition seigneuriale des lieux, voir à la situation géographique.
- Situation géographique de Brovès :
Brovès, commune du Haut-Var est probablement l’un des villages les plus isolés du département. Ce n’est pas vraiment la distance qui le sépare des autres communes environnantes qui joue ici un rôle déterminant mais bien le relief qui l’entoure. Au sud, c’est le col du Bel-Homme qui sert de porte d’accès à l’ancien territoire de la commune. Il domine à plus de mille mètres d’altitude pour offrir une vue imprenable sur tout le haut pays varois et verrouille les plaines de Draguignan en constituant une première marche de l’escalier préalpin de la région qui grignote une partie du département du Var. Au nord, la commune la plus proche est celle de Bargème à environ dix kilomètres, elle est séparée par une route tortueuse qui chemine entre les massifs du Malay et celui du Brouis. Du côté est, c’est le col de la Glacière qui boucle l’immense plateau qui s’étend jusqu’à l’ouest et se termine par les plans de Canjuers, un désert de pierres et de végétations sauvages.
Partant de Bargemon, la Départementale 25 mène après quelques kilomètres de descentes aux premières bâtisses. Elle traverse des plaines qui au printemps prennent des couleurs vertes inimitables, elles jaunissent en été pour se laisser couvrir d’une somptueuse moquette blanche lors de certains hivers. Avec ça, quelques collines rases. Les vieilles bornes kilométriques longeant la voie n’indiquent même plus le village situé à proximité de la route. Route d’où l’on peut voir certains automobilistes passer devant les maisons avec indifférence ou parfois lançant un regard furtif. En effet, la plupart des usagers de cette route se dirigent pour l’essentiel en direction des gorges du Verdon, lieu très touristique.
Le village est situé sur une plaine coincée entre plusieurs collines escarpées. Pour y accéder, il faut pénétrer dans le camp de Canjuers, plus grand camp d’entraînement d’Europe de l’armée de terre. Occupant un dixième du territoire varois il a été crée à la fin des années soixante pour des nécessités de défense nationale.A cheval entre les Préalpes et les plaines du Var, Brovès vivait pour l’essentiel d’une économie pastorale.
- En bref :
Brovès a été déserté en 1970 par ses habitants de façon contrainte et forcée par les autorités militaires de l’époque. Les propriétaires et fermiers ont été relogés dans un lotissement situé sur la commune de Seillans, nommé en hommage à leur ancien lieu de vie : Brovès-en-Seillans.
Raconter l’histoire de Brovès c’est aussi relater l’histoire de beaucoup d’autres villages varois malgré la particularité innée de chacun d’eux, et même si ceux-là n’ont pas subit le triste sort infligé à Brovès. En bref, raconter Brovès se traduit aussi par révéler une anecdote qui appartient à l’Histoire du Var, anecdote qui malheureusement est assez méconnue du public. Cet ouvrage a pour but, en partie, de réhabiliter cet épisode tragique de l’existence d’un village, épisode fatal qui aura rayé de la carte du département, en outre, une commune, une communauté de vie, une certaine culture et mentalité mais aussi un mode de vie particulier propre à chaque village ; Mais il a aussi pour but de faire connaître un village et une communauté aujourd’hui disparue.
Brovès aura survécu aux pestes et autres choléra qui ont ravagé les campagnes françaises durant les XVIIIe et XIXe siècle, mais aussi aux divers conflits de l’Histoire comme notamment les dernières grandes guerres. Bref, à tout, sauf à l’Administration...
Brovès aura livré son dernier combat pour capituler le 4 Août 1970 et voir son territoire communal se rattacher à la commune de Seillans et s’endormir tristement dans le silence.
Aujourd’hui et 35 ans après les évènements, le village n’a pas ou peu changé, les maisons et fermes se tiennent toujours aussi fièrement, c’est du moins l’image que donne le bourg vu de la route, mais de plus près, beaucoup de choses ont changé.Fenêtres défoncées, entrées murées, toitures effondrées ; voilà l’état dans lequel on découvre le village qui se dresse toujours aussi fièrement après plus de trente ans de cession.
Des panneaux arborant des camardes sont fixés sur la quasi totalité des maisons dont certaines sont numérotées selon une logique difficile à saisir.
Toutes les photos publiées sont suivit d'un commentaire, même si certaines pourraient très bien s'en passer.
Le département du Var est doté de plusieurs richesses. En occultant son coté touristique, dont je laisse à d’autres le soin d’en parler, et en se penchant sur le coté historique nombre de choses sont à raconter.
Depuis le début du XXe siècle la vie sociale et économique y a considérablement évolué. En effet l’industrialisation accompagnée de l’exode rural a profondément modifié l’image de ce département fondé essentiellement sur l’agriculture et les ressources naturelles telles que la pêche, la sylviculture ou l’élevage.L’histoire du département est étroitement liée à sa population qui vivait pour l’essentiel dans des hameaux et villages. C’est l’histoire de ces habitats collectifs qui nous intéresse ici. Sans vouloir faire un inventaire exhaustif de toutes ces entités vivantes, l’étude de cet ouvrage portera sur la mémoire d’un village en particulier : Brovès.
L’étymologie du terme est ancienne et obscure. Ses origines remonteraient au début du XIe siècle, il proviendrait de broga qui signifierait « champ » ou « limite » . A partir de ces informations de nombreuses interprétations sont possibles. En tout cas de vastes champs entourent le village. Quant à la seconde hypothèse elle se rapporte probablement à la disposition seigneuriale des lieux, voir à la situation géographique.
- Situation géographique de Brovès :
Brovès, commune du Haut-Var est probablement l’un des villages les plus isolés du département. Ce n’est pas vraiment la distance qui le sépare des autres communes environnantes qui joue ici un rôle déterminant mais bien le relief qui l’entoure. Au sud, c’est le col du Bel-Homme qui sert de porte d’accès à l’ancien territoire de la commune. Il domine à plus de mille mètres d’altitude pour offrir une vue imprenable sur tout le haut pays varois et verrouille les plaines de Draguignan en constituant une première marche de l’escalier préalpin de la région qui grignote une partie du département du Var. Au nord, la commune la plus proche est celle de Bargème à environ dix kilomètres, elle est séparée par une route tortueuse qui chemine entre les massifs du Malay et celui du Brouis. Du côté est, c’est le col de la Glacière qui boucle l’immense plateau qui s’étend jusqu’à l’ouest et se termine par les plans de Canjuers, un désert de pierres et de végétations sauvages.
Partant de Bargemon, la Départementale 25 mène après quelques kilomètres de descentes aux premières bâtisses. Elle traverse des plaines qui au printemps prennent des couleurs vertes inimitables, elles jaunissent en été pour se laisser couvrir d’une somptueuse moquette blanche lors de certains hivers. Avec ça, quelques collines rases. Les vieilles bornes kilométriques longeant la voie n’indiquent même plus le village situé à proximité de la route. Route d’où l’on peut voir certains automobilistes passer devant les maisons avec indifférence ou parfois lançant un regard furtif. En effet, la plupart des usagers de cette route se dirigent pour l’essentiel en direction des gorges du Verdon, lieu très touristique.
Le village est situé sur une plaine coincée entre plusieurs collines escarpées. Pour y accéder, il faut pénétrer dans le camp de Canjuers, plus grand camp d’entraînement d’Europe de l’armée de terre. Occupant un dixième du territoire varois il a été crée à la fin des années soixante pour des nécessités de défense nationale.A cheval entre les Préalpes et les plaines du Var, Brovès vivait pour l’essentiel d’une économie pastorale.
- En bref :
Brovès a été déserté en 1970 par ses habitants de façon contrainte et forcée par les autorités militaires de l’époque. Les propriétaires et fermiers ont été relogés dans un lotissement situé sur la commune de Seillans, nommé en hommage à leur ancien lieu de vie : Brovès-en-Seillans.
Raconter l’histoire de Brovès c’est aussi relater l’histoire de beaucoup d’autres villages varois malgré la particularité innée de chacun d’eux, et même si ceux-là n’ont pas subit le triste sort infligé à Brovès. En bref, raconter Brovès se traduit aussi par révéler une anecdote qui appartient à l’Histoire du Var, anecdote qui malheureusement est assez méconnue du public. Cet ouvrage a pour but, en partie, de réhabiliter cet épisode tragique de l’existence d’un village, épisode fatal qui aura rayé de la carte du département, en outre, une commune, une communauté de vie, une certaine culture et mentalité mais aussi un mode de vie particulier propre à chaque village ; Mais il a aussi pour but de faire connaître un village et une communauté aujourd’hui disparue.
Brovès aura survécu aux pestes et autres choléra qui ont ravagé les campagnes françaises durant les XVIIIe et XIXe siècle, mais aussi aux divers conflits de l’Histoire comme notamment les dernières grandes guerres. Bref, à tout, sauf à l’Administration...
Brovès aura livré son dernier combat pour capituler le 4 Août 1970 et voir son territoire communal se rattacher à la commune de Seillans et s’endormir tristement dans le silence.
Aujourd’hui et 35 ans après les évènements, le village n’a pas ou peu changé, les maisons et fermes se tiennent toujours aussi fièrement, c’est du moins l’image que donne le bourg vu de la route, mais de plus près, beaucoup de choses ont changé.Fenêtres défoncées, entrées murées, toitures effondrées ; voilà l’état dans lequel on découvre le village qui se dresse toujours aussi fièrement après plus de trente ans de cession.
Des panneaux arborant des camardes sont fixés sur la quasi totalité des maisons dont certaines sont numérotées selon une logique difficile à saisir.
Toutes les photos publiées sont suivit d'un commentaire, même si certaines pourraient très bien s'en passer.
10 Comments:
Quel gachi surtout que peut être l'armée risque de ne plus utilisr ce village dans les années à venir et il deviendra un champ de ruine au lieu d'un champ de bataille. A moins qu'un promoteur immobilier ne s'en emparre?.
A l'époque ou je vivais au village l'armée se comptenter de venir faire des tirs sur la glaciére et cantonnée dans le village dans les granges que les habitants prêter volontier et nous enfants ont discutés avec eux. Le reste de leur nourriture allais au cochons et volailles du village.
vive l4armee francaise avec les salles sur verdon en dessous le haut var a paye un lourd tribut a la connerie.
ou etait les nicolas hulot et jose bove de l'epoque???????
j'ai été au village le 14 avril 2007 .j'ai pris des photos. je trouve que le village est bien conservé aprés 35 ans sans occuppation
Bonjour je recherche de la documentation sur une ancienne famille de Broves Var village occupé par L'armée DEPUIS 1970 pour généalogie la famille Brun dans les années 1930 à maintenant merci aux anciens de Broves de bien vouloir me répondre
Jean-Léon BRUN et son épouse Marie-Clemence REBUFFEL se sont installés à Brovès dans les années 20. Lui était originaire de Montferrat et elle de Comps.
Ils ont eut 5 fils: Baptistin, Bienvenu, Roselin, Fernand et Ernest. Je peux t'aider car j'ai fait la généalogie de toutes les familles brovésiennes mais il faudrait que tu me laisses une adresse mail car je ne peux pas fournir des indications de la sorte à un(e) inconnu(e).
J'ai fait l'armée à Canjuers et j'y suis resté trois ans. C'était de 82 à 85. J'étais pilote de char et en trois ans je n'ai jamais été dans ce village. Ni en exercice à pieds, ni avec le blindé ! Un village vidé de ses habitants en oubliant son histoire pour rien !
Ce camps a détruit trop de choses !
Wow, this post is good, my sister is analyzing such things, thus I am going to let know her.
my web blog payday loan lenders
I every time used to study piece of writing in news papers but now as I
am a user of internet so from now I am using net
for articles or reviews, thanks to web.
Check out my blog ... wigs london
Pour info, histoire de connaître le tarif, je me suis baladé une fois en lisière (intérieure) du terrain militaire, près d'une rivière pas très loin du pont de l'artuby.
À mon retour une jeep et 2 militaires armés m'attendaient, et j'ai reçu (6 mois plus tard) une amende de 222€.
(un peu cher comme taux horaire je trouve ;) ).
Enregistrer un commentaire
<< Home