Le village de Brovès

salut à tous les visiteurs.J'ai crée ce blog pour faire connaître à tous les internautes un peu curieux,l'histoire de ce village totalement abandonné que l'armée à fait évacuer pour s'y entraîner.C'est impressionnant, les maisons tiennent encore debout, les portes et les volets sont toujours là, mais il n'y a plus personne.Malgré les saccages divers, ce village semble toujours vivant. bonne balade à tous les visiteurs et n'hésitez pas à laisser des commentaires.

Nom :
Lieu : aix, PACA, France

Jeune homme de 30 ans vivant dans le Sud Est de la France

samedi, mars 18, 2006

Brovès : Village fantôme






Le département du Var est doté de plusieurs richesses. En occultant son coté touristique, dont je laisse à d’autres le soin d’en parler, et en se penchant sur le coté historique nombre de choses sont à raconter.
Depuis le début du XXe siècle la vie sociale et économique y a considérablement évolué. En effet l’industrialisation accompagnée de l’exode rural a profondément modifié l’image de ce département fondé essentiellement sur l’agriculture et les ressources naturelles telles que la pêche, la sylviculture ou l’élevage.L’histoire du département est étroitement liée à sa population qui vivait pour l’essentiel dans des hameaux et villages. C’est l’histoire de ces habitats collectifs qui nous intéresse ici. Sans vouloir faire un inventaire exhaustif de toutes ces entités vivantes, l’étude de cet ouvrage portera sur la mémoire d’un village en particulier : Brovès.
L’étymologie du terme est ancienne et obscure. Ses origines remonteraient au début du XIe siècle, il proviendrait de broga qui signifierait « champ » ou « limite » . A partir de ces informations de nombreuses interprétations sont possibles. En tout cas de vastes champs entourent le village. Quant à la seconde hypothèse elle se rapporte probablement à la disposition seigneuriale des lieux, voir à la situation géographique.




- Situation géographique de Brovès :


Brovès, commune du Haut-Var est probablement l’un des villages les plus isolés du département. Ce n’est pas vraiment la distance qui le sépare des autres communes environnantes qui joue ici un rôle déterminant mais bien le relief qui l’entoure. Au sud, c’est le col du Bel-Homme qui sert de porte d’accès à l’ancien territoire de la commune. Il domine à plus de mille mètres d’altitude pour offrir une vue imprenable sur tout le haut pays varois et verrouille les plaines de Draguignan en constituant une première marche de l’escalier préalpin de la région qui grignote une partie du département du Var. Au nord, la commune la plus proche est celle de Bargème à environ dix kilomètres, elle est séparée par une route tortueuse qui chemine entre les massifs du Malay et celui du Brouis. Du côté est, c’est le col de la Glacière qui boucle l’immense plateau qui s’étend jusqu’à l’ouest et se termine par les plans de Canjuers, un désert de pierres et de végétations sauvages.
Partant de Bargemon, la Départementale 25 mène après quelques kilomètres de descentes aux premières bâtisses. Elle traverse des plaines qui au printemps prennent des couleurs vertes inimitables, elles jaunissent en été pour se laisser couvrir d’une somptueuse moquette blanche lors de certains hivers. Avec ça, quelques collines rases. Les vieilles bornes kilométriques longeant la voie n’indiquent même plus le village situé à proximité de la route. Route d’où l’on peut voir certains automobilistes passer devant les maisons avec indifférence ou parfois lançant un regard furtif. En effet, la plupart des usagers de cette route se dirigent pour l’essentiel en direction des gorges du Verdon, lieu très touristique.
Le village est situé sur une plaine coincée entre plusieurs collines escarpées. Pour y accéder, il faut pénétrer dans le camp de Canjuers, plus grand camp d’entraînement d’Europe de l’armée de terre. Occupant un dixième du territoire varois il a été crée à la fin des années soixante pour des nécessités de défense nationale.A cheval entre les Préalpes et les plaines du Var, Brovès vivait pour l’essentiel d’une économie pastorale.




- En bref :


Brovès a été déserté en 1970 par ses habitants de façon contrainte et forcée par les autorités militaires de l’époque. Les propriétaires et fermiers ont été relogés dans un lotissement situé sur la commune de Seillans, nommé en hommage à leur ancien lieu de vie : Brovès-en-Seillans.

Raconter l’histoire de Brovès c’est aussi relater l’histoire de beaucoup d’autres villages varois malgré la particularité innée de chacun d’eux, et même si ceux-là n’ont pas subit le triste sort infligé à Brovès. En bref, raconter Brovès se traduit aussi par révéler une anecdote qui appartient à l’Histoire du Var, anecdote qui malheureusement est assez méconnue du public. Cet ouvrage a pour but, en partie, de réhabiliter cet épisode tragique de l’existence d’un village, épisode fatal qui aura rayé de la carte du département, en outre, une commune, une communauté de vie, une certaine culture et mentalité mais aussi un mode de vie particulier propre à chaque village ; Mais il a aussi pour but de faire connaître un village et une communauté aujourd’hui disparue.
Brovès aura survécu aux pestes et autres choléra qui ont ravagé les campagnes françaises durant les XVIIIe et XIXe siècle, mais aussi aux divers conflits de l’Histoire comme notamment les dernières grandes guerres. Bref, à tout, sauf à l’Administration...
Brovès aura livré son dernier combat pour capituler le 4 Août 1970 et voir son territoire communal se rattacher à la commune de Seillans et s’endormir tristement dans le silence.
Aujourd’hui et 35 ans après les évènements, le village n’a pas ou peu changé, les maisons et fermes se tiennent toujours aussi fièrement, c’est du moins l’image que donne le bourg vu de la route, mais de plus près, beaucoup de choses ont changé.Fenêtres défoncées, entrées murées, toitures effondrées ; voilà l’état dans lequel on découvre le village qui se dresse toujours aussi fièrement après plus de trente ans de cession.
Des panneaux arborant des camardes sont fixés sur la quasi totalité des maisons dont certaines sont numérotées selon une logique difficile à saisir.

Toutes les photos publiées sont suivit d'un commentaire, même si certaines pourraient très bien s'en passer.

Toutes les photos publiées dans ce blog ont été prises avec l'accord des autorités militaires. Ce blog n'incite nullement ses visiteurs à pénetrer dans ce village interdit a toute personnes, ceci pour des raisons évidentes de sécurité car il ne faut pas oublier que le village se situe sur une zone militaire par définition dangereuse et où les mauvaises surprises peuvent venir à tous moment.
ceci étant dit, je me dégage de toute responsabilité liée au fait que certaines personnes ayant visité ce blog seraient tentées de visiter le village qui ne l'oublions pas, menace ruine.
les photos présentes en première page sont celles ayant été rajoutées en dernier. Les autres photos se trouvent dans les "recent post" ainsi que dans les archives. n'hésitez pas à les consulter et à y laisser des commentaires où même des questions, je me ferais un plaisir d'y répondre.
Mon adresse e-mail se trouve dans mon profil, pour tout ceux qui recherche une information ou pour ceux qui pourraient m'eclairer sur certains point, je me ferais un plaisir de repondre.

L'entrée du village. passé la barrière mobile vous êtes en zone interdite!

L'église dans son ensemble avec le clocher et son campanile rectangulaire.

La cloche n'est plus là mais le clocher garde le torse bombé. Il reste la fièrté du village.

Les restes de la départementale 25 qui passait autrefois en plein coeur du village.

Le beau clocher du village!

La vigie domine le navire en perdition.

La vierge a disparu de son socle.

Cachée derrières les arbres, l'église du village.

Caché derrières les arbres, l'église du village.

Mainte fois remanié, le château ne ressemble plus guère qu'à une vulgaire ferme parmi tant d'autre

De château, il s'agit plus d'une maison fortifiée.

L'ancien château des Raphaélis, les seigneurs du village. Détruit en partie à l'arrivé des militaires et par leur soins.

Ce bâtiment exhibe sans aucune pudeur son interieur.

Les balconnières en fer forgé resistent au temps et à la rouille.

les entraînements des militaires se succèdent aux dégradations des civiles.

Malgré l'état de délabrement avançé, les cloisons sont toujours là.

la place du village vue de l'église.

Un acharnement thérapeutique en vain car lors de ma dernière visite dans le village le plafond de cette maison était effondré.

Un acharnement thérapeutique en vain car lors de ma dernière visite dans le village le plafond de cette maison était effondré.

Je ne sais pas à quoi cela pouvait bien servir, en tout cas ça ressemble à un four. Si quelqu'un a une idée laissez un com.

Hélas, les toitures n'ont pas conservé leur vraies tuiles, volées par des pillards.

Un champ devenu inculte.

Une fresque en bas relief representant le village de... (à vous de trouver, laisser des coms!! ) je vous donnerais la réponse si personne ne trouve.

La foudre est tombée sur cet arbre.

Curieux nom!

Le hameau de la Colle vu dans son ensemble. Il est situé plus au nord au sommet d'une colline qui domine la départementale. Il faisait partie de la commune de Brovès.

Ici, les maisons sont carrément déchiquetées.


L'interieur d'une masure. Ce n'est plus qu'une coquille vide.


la végétation couvre peu à peu ce qui reste de cette tour.


Les restes visibles d'une anciene civilisation ( un escalier en colimaçon, des résistances électriques, des tuiles, etc... ).


aucun commentaires particuliers, c'est juste triste à voir.


Une masure aux allures impressionnantes.


Encore elle! Ce devait sûrement être un ancien fortin car vu son orientation, il semble surveiller la route.

Contrairement à la chapelle, la croix date de 1867.

Vu de face elle ressemble à un donjon. L'influence architecturale liée aux impératifs défensifs de l'époque a fortement préoccupé son maître d'ouvrage ( tour circulaire, meurtrière ).

Cette chapelle date du 12ème siècle. le style roman s'exprime ici très bien.


La chapelle Saint romain de Brovès ( le saint patron du village ) posée au milieu d'une prairie.



La croix derrière la chapelle.